Le commissaire Montalbano, cela vous dit quelque
chose ? Si vous êtes amateur de polar, forcément ; On ne présente
plus ce personnage de fiction récurrent de l'œuvre d'Andrea Camilleri, un
commissaire de police de la bourgade (fictive) de Vigata (en fait Porto
Empedocle), en Sicile. Il s'exprime dans un mélange d'italien et de sicilien. Ses colères, sa boulimie (pour les plats typiques, en particulier les arancini), son amour contrarié avec la Génoise Livia, ses enquêtes sur la mafia et sur les faits sociaux siciliens (drogue, réfugiés, faits divers) ont conquis le public italien, puis le monde entier.
La forme de l’eau est l'une de ses premières enquêtes, et pour moi l’un des meilleurs opus de la série.
Au Bercail, lieu agreste fréquenté par les prostituées, les travestis et les dealers, on retrouve le corps de l'ingénieur Luparello, parrain politique de la région. Le commissaire Montalbano mène l'enquête, et dénoue les fils d’une improbable affaire à l’improbable dénouement.
Un excellent whodunit à déguster sans modération, sur les vicissitudes de la nature humaine.
Andrea Camilleri, La forme de l'eau, Pocket, 256 pages, traduit de l'italien par Serge Quadruppani et Maruzza Loria, sorti en 1994 (Italie) 1998 (France)