lundi 30 octobre 2017

Une si longue nuit, de Mary Higgins Clark


Nul besoin de vous présenter Mary Higgins Clark, toujours vivante au moment où j'écris cet article (89 ans au compteur quand même!). L'écrivaine américaine est connue comme le loup blanc dans le monde du polar, avec des best-sellers mondiaux à son actif: La nuit du renard, Un cri dans la nuit, La clinique du docteur H etc.. Bon, je ne veux pas passer pour un réac, dans le genre: c'était mieux avant. Mais pour moi, tous les chefs d'oeuvre de l'auteure sont à chercher dans ses premiers romans. La qualité a franchement baissé au fil du temps. Je ne parlerai même pas des productions récentes, calibrées et superficielles à mort. 

Une si longue nuit fait partie de ses bons romans. Pas un chef d'oeuvre, pas son meilleur roman, loin de là. Mais on y retrouve tout ce qui a fait le succès de l'auteure: une construction de récit impeccable, une intrigue subtile et captivante, des personnages attachants, et un style d'écriture limpide et élégant. Du cousu main pour amateurs de polar soft et distrayant.

Sur le fond, Une si longue nuit est le résultat d'un coup de téléphone passé entre Mary Higgins Clark et son éditeur, à la fin des années 90. Qui suggéra à sa protégée d'écrire un conte de Noël. En forme de polar, bien entendu. Effectivement, tous les ingrédients du conte sont réunis: une histoire triste au départ, mais qui finit bien. Je vous résume l'intrigue: alors que New York s'apprête à fêter Noël, une jeune femme abandonne son bébé devant une église. Problème: à l'intérieur de l'église, se cache un malfrat qui attend que l'endroit soit désert pour s'emparer d'un calice. Dans sa fuite, le criminel va embarquer la poussette, et donc le bébé. Quelques années plus tard, la détective de choc Alvirah Meehan, personnage fétiche de Mary Higgins Clark, tombera par hasard sur cette double affaire, et fera tout pour la résoudre. Tout en élucidant en parallèle une sombre histoire d'héritage. Sur la forme, Une si longue nuit est donc un court polar bien écrit, bien mené, qui se lit d'une traite. L'auteure brouille les pistes, et dose savamment le suspense. Tout est subtilement et efficacement contrôlé. Du grand art ! Classique et sympathique !

Mary Higgins Clark, Une si longue nuit, Le Livre de Poche, 250 pages, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Anne Damour, sorti en 1998 (Etats-Unis et France)

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