Le Cri fait partie des thrillers français dont j'entends parler depuis fort longtemps, soit en bien, soit en mal. Il n'y a pas d'avis unanime sur le deuxième roman de Nicolas Beuglet. Au moment où j'écris cette article, la note moyenne qui lui est attribuée sur Babelio est à 3,75 sur 5 (sur 2136 notes). Soit 15 sur 20, mention Bien. Pas un chef d'oeuvre, donc, mais un bon thriller. Pour moi, ce sera plutôt mention Assez bien. Je m'explique. J'ai trouvé ce polar globalement bien ficelé, et assez dépaysant, puisque l'auteur nous fait voyager: Norvège, France, Île de l'Ascension, USA. L'intrigue est prenante, et les personnages plutôt attachants, mais bon voilà, je trouve qu'il manque un truc. Le Cri est un fast book, vite lu, vite oublié, c'est trop classique, trop calibré à mon goût. Cela manque d'originalité.
Sur le fond, Le Cri est un mélange de thriller scientifique et de roman d'aventure. L'histoire commence à Oslo, capitale de la Norvège, l'inspectrice Sarah Geringën, qui vient d'apprendre l'adultère de son mari, est appelée pour une mort suspecte survenue dans un hôpital psychiatrique. L'inspectrice ne sait pas encore que, derrière cette mort, se cache un complot aux ramifications mondiales. Sarah va être entraînée dans une terrifiante course-poursuite. Ou plus précisément un compte à rebours mortel. Façon À la poursuite du diamant vert, ce grand roman d'aventure des années 80, avec Michael Douglas et Kathleen Turner. Sauf que dans Le Cri, c'est plutôt à la poursuite d'une incroyable découverte scientifique !
L'intrigue est sympa, prenante, riche en suspense et en rebondissements, mais c'est du grand classique, du déjà-vu. Rien de nouveau sous le soleil. Sur la forme, j'ai plutôt bien accroché au style d'écriture limpide de l'auteur, et à sa façon de raconter l'histoire. Mais le style est assez passe-partout, et manque un peu de relief. Et il y a quand même quelques longueurs, quelques lourdeurs, qui perturbent la fluidité du récit. Ce roman aurait pu être plus court. C'est dommage !
Au final, un assez bon roman à suspense, qui contient son lot de surprises et de révélations. Les deux personnages principaux manquent un peu de profondeur, mais gagnent à être connus. L'intrigue est prenante, on a envie de connaître le fin mot de l'histoire, mais c'est un peu trop classique à mon goût, les thèmes abordés sont connus. Je reste donc un peu sur ma faim !
Nicolas Beuglet, Le Cri, Pocket, 560 pages, sorti en France en 2016.
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