Le Hardboiled remis au goût du jour par Todd Robinson. De l'action, de la la baston, des balles qui fusent, et beaucoup de testostérone. C'est simple, on ne s'ennuie jamais à la lecture d'un polar de Todd Robinson, qui prend un malin plaisir à maltraiter Boo, Junior et leurs amis. Des personnages plus vrais que nature, peu épargnés par la vie, et qui se retrouvent embarqués dans des histoires d'argent, de drogue, et de meurtres, sur fond de crime organisé dans un Boston en proie aux rigueurs de l'hiver. J'avais bien aimé Cassandra, qui permet de faire connaissance avec les videurs de la boîte de nuit le Cellar. Un monde que Todd Robinson, barman dans un établissement de Greenwich Village, à Manhattan, connaît très bien.
J'ai pris encore plus de plaisir à lire Une affaire d'hommes. Un excellent polar mené à un rythme d'enfer, avec en toile de fond une réflexion intéressante sur la vie en général, et sur la tolérance en particulier. Sur la forme, c'est bien écrit dans un style direct, incisif, brut de décoffrage. C'est parfois cru et vulgaire, c'est parfois émouvant, et c'est souvent drôle.
Au final, un mélange totalement réussi de roman noir urbain et de polar saignant et déjanté. Une galerie de personnages haute en couleurs, un savoureux cocktail de scènes d'action, de dialogues bien sentis, bref, un roman trépidant à l'écriture proprement jubilatoire.
Todd Robinson, Une affaire d'hommes, Gallmeister, 379 pages, traduit de l'américain par Laurent Bury, sorti en 2016 (USA) 2017 (France)
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