jeudi 24 juillet 2014

La maison de fer, de John Hart


On parle souvent du fameux "Big Four" américain, constitué par Harlan Coben, Dennis Lehane, James Ellroy et Michael Connelly. J'enlèverais volontiers James Ellroy, dont je n'ai jamais apprécié le style d'écriture, même si le Dahlia Noir est sans doute l'un des plus grands romans noirs jamais écrits. A sa place, je mettrais John Hart qui prend une nouvelle dimension avec La maison de fer, ce thriller captivant, envoûtant, et bouleversant à bien des égards. L'intrigue est noire, très noire, le suspense implacable, certaines scènes à la limite du supportable, on a ici un roman dur, poignant, épique du début à la fin. Pas de temps mort, pas de répit pour le lecteur. Les cent dernières pages se lisent d'une traite, impossible de lâcher le livre avant de connaître la vérité, le dénouement. 

Je ne vais pas parler de l'histoire, je vous laisse le soin de la découvrir, mais je voudrais revenir sur le style de l'auteur, qui fait toute sa force, et trouve ici la pleine mesure de son talent. Une écriture sauvage, puissante, profonde. Il fallait un sacré souffle pour écrire ce livre. 

Car l'intrigue est complexe, mais je vous rassure, on ne s'englue jamais dans le roman; La mécanique est bien huilée et ne dérape jamais. C'est ce qui fait toute la différence entre un bon écrivain, et un excellent écrivain. John Hart est un excellent écrivain, et on comprend pourquoi il est l'un des rares auteurs à avoir remporté deux fois l'Edgar Award du meilleur roman policier.

John Hart, La maison de fer, JC Lattès, 490 pages, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Valérie Rosier, sorti en 2011 (Etats-Unis) 2013 (France) 

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