vendredi 25 juillet 2014

Prends garde au buveur solitaire, de Cornelius Lehane


Cornelius Lehane n’a aucun lien de parenté avec Dennis Lehane, mais ce qui est sûr, c’est qu’il n’a rien à lui envier côté écriture de polars; Le bonhomme possède un talent certain pour raconter une histoire et captiver son lecteur. Une atmosphère résolument anticonformiste et pleine d’humanité se dégage de ce premier roman, qui permet de faire connaissance avec celui qui va devenir son héros, ou plutôt antihéros. 

Acteur au chômage, Brian McNulty officie comme barman chez Oscar, un rade de Broadway où se retrouvent les ivrognes du quartier. Quand une ravissante brune aux yeux bleus nommée Angelina pousse la porte du bar, il succombe illico à son charme. Mais ce n’est pas le seul. 


Angelina a tout de la femme fatale, et cache en plus un lourd secret, sans doute si terrible qu'elle finit assassinée au petit matin dans Riverside Park. Brian va tenter de comprendre ce qui a pu se passer. Il se transforme alors en détective privé, incarnant la lutte du faible contre le plus fort.

Un très bon whodunit subtilement mené, et également un très beau roman noir “de quartier”, profondément humain, hommage à ce New York des marginaux et des insoumis, au cœur des féroces années Reagan. Un polar d'atmosphère à part qui mérite d’être lu. C'est bien écrit, Cornelius Lehane est un écrivain, aucun doute là-dessus.

Cornelius Lehane, Prends garde au buveur solitaire, Rivages, 320 pages, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Corinne Faure-Geors, sorti en 1999 (Etats-Unis) 2002 (France) 

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