vendredi 25 juillet 2014

Les chiens du désert, de T. Jefferson Parker


T. Jefferson Parker est un écrivain de la Californie, sa terre natale qu'il n'a d'ailleurs jamais quittée, et donc logiquement tous ses romans ont pour cadre l'état le plus riche d'Amérique. Cet excellent écrivain a quand même reçu deux fois l'Edgar Award (l'équivalent américain de notre grand prix de littérature policière) pour les monumentaux Seul dans la nuit et California girlIl est pourtant moins connu que ses confrères californiens Michael Connelly, James Ellroy, ou encore Robert Crais et Jonathan Kellerman. Pourtant, son talent pour raconter des histoires et captiver son lecteur, est loin d'être d'inférieur à celui de ses illustres pairs. Je trouve même que son  écriture a gagné en caractère, en densité, Les chiens du désert est d'ailleurs beaucoup plus un roman noir qu'un suspense au sens strict du terme.

Avec son précédent roman Signé Alison Murietta, T. Jefferson Parker inaugure une série mettant en scène le policier Charles Hood, qui représente l'idéal du représentant de la loi, sans tomber toutefois dans le cliché du flic parfait qui n'existe pas. Un personnage intègre, droit, incorruptible, mais torturé par des expériences difficiles, notamment la guerre en Irak.

Les chiens du désert est donc le second volet de cette série, c'est un roman noir à la construction impeccable, qui nous tient en haleine du début à la fin, et qui mélange différents thèmes: la misère sociale, la corruption policière, le trafic de drogue, avec en toile de fond un meurtre dont le coupable sera connu dans les toutes dernières pages du roman. Un excellent cru qui porte la marque d'un écrivain de talent. 

T. Jefferson Parker, Les chiens du désert, Calmann-Lévy, 368 pages, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Philippe Loubat-Delranc, sorti en 2009 (Etats-Unis) 2012 (France) 

Je vous conseille aussi: