Juillet 2011, j'étais entré dans ma librairie préférée afin d'acheter le dernier Nick Stone, quand mon œil fut attiré par la couverture de Nocturne pour instruments divers; Un graphisme accrocheur à la Enki Bilal. Le résumé prometteur suivi d'un commentaire enthousiaste du spécialiste incontesté du polar Claude Mesplède ont achevé de me convaincre de repartir avec ce serial killer thriller. Bien m'en a pris. Je vous avertis tout de suite, il faut avoir l'estomac bien accroché pour lire ce thriller ultra-violent, qui flirte allègrement avec le fantastique, domaine de prédilection de ce jeune auteur peu connu. Certains passages sont très très crus, à la limite du supportable, pires que le plus sanglant des thrillers de Maxime Chattam, c'est vous dire le niveau.
Nocturne pour instruments divers est un vrai thriller, qui fait peur, qui procure des émotions fortes. Un livre troublant, voire dérangeant par certains côtés, notamment son atmosphère très sombre, très perturbante.
Vous qui entrez dans le Nocturne, laissez toute espérance ! Plus qu'un livre, c'est une expérience (éprouvante), c'est "l'irréalité au cœur de l'hyper réel", une plongée terrifiante et sans retour possible dans les bas-fonds de New York, c'est un peu comme si Enki Bilal avait réalisé un remake halluciné du film 8 mm avec Nicolas Cage. Une fois le livre terminé, les mots de Laurent Fétis vous hanteront encore longtemps, je vous conseille donc vivement d'enchaîner directement avec un Carl Hiaasen, ou un Nadine Monfils. Votre équilibre psychologique vous dira merci !
Laurent Fétis, Nocturne pour instruments divers, Asgard, 449 pages, sorti en 2011.