dimanche 28 août 2022

Jamais je ne reviendrai, de Brian Freeman

 

Avec son inspecteur Jonathan Stride, l'auteur Brian Freeman a peut-être créé l'un des personnages les plus attachants de la littérature policière américaine. Ce quadragénaire solitaire, qui ne s'est jamais remis de la mort de sa femme, fait régner l'ordre dans la ville moyenne de Duluth, au bord du lac Supérieur, côté Minnesota. Jonathan se réfugie totalement dans son travail qu'il exerce avec un talent certain, et ce notamment pour les enquêtes difficiles. Et justement l'inspecteur ainsi que sa coéquipière Maggie n'ont jamais réussi à retrouver Kerry, une jeune fille disparue, un an plus tôt, sans laisser de traces. Alors quand une autre jeune fille, la sulfureuse Rachel, disparaît à son tour, la question se pose de savoir si les deux événements ne seraient pas liés. Jonathan et Maggie ne sont pas au bout de leur surprise. 

Jamais je ne reviendrai est la première enquête de l'inspecteur Stride que Brian Freeman a mis en scène dans une dizaine de romans. Une série policière qui est toujours en cours, mais seuls les cinq premiers opus ont été publiés en France, ce qui est bien dommage. Pour moi, Jamais je ne reviendrai est de très loin le meilleur des cinq. C'est une mécanique de précision parfaitement huilée qui renverse tout sur son passage, un page-turner à l'américaine d'une redoutable efficacité, dans la lignée des meilleurs Harlan Coben, Lisa Gardner, James Patterson et autres Linwood Barclay et Jonathan Kellerman. 

Certes l'intrigue est classique, mais Brian Freeman sait raconter une histoire et captiver ses lecteurs. L'auteur entretient très habilement le mystère en multipliant les fausses pistes et en distillant savamment les indices. L'intrigue est remarquablement construite, et le style d'écriture est limpide et percutant. Un vrai plaisir de lecture. 

Au final, Jamais je ne reviendrai est une histoire palpitante à suivre, riche en suspense et en rebondissements, sans pour autant perdre en crédibilité. Tout sonne juste dans ce roman qui met en scène des personnages principaux très attachants, pétris d'humanité. Des personnages tellement vrais qu'on a l'impression qu'ils vont sortir du livre à tout moment. Une totale réussite, un polar culte de tout premier ordre. 

Brian Freeman, Jamais je ne reviendrai, Les Presses de la Cité, 468 pages, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jean-Charles Provost, sorti en 2005 (Etats-Unis) 2006 (France)

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