lundi 4 août 2014

Anacostia river blues, de George Pelecanos


Anacostia river blues est un bon vieux polar d'atmosphère des années 90 comme je les aime: un détective privé à la dérive qui enquête sur le meurtre d'un jeune noir issu des quartiers défavorisés de Washington, la capitale des Etats-Unis, LA ville de George Pelecanos. Nicholas J. Stefanos, détective privé d'origine grecque, échoue au milieu de la nuit dans un parc de Washington qui longe l'Anacostia River. Etendu par terre, ivre mort, il entend tout près de là deux hommes en train de tuer quelqu'un. Le lendemain matin, il découvre au bord du fleuve le cadavre d'un jeune Noir de dix-sept ans, Calvin Jeter. 

Bien décidé à découvrir la vérité, Nick va plonger dans un univers sordide, et chercher une rédemption qu'il ne trouvera pas. 

Avec son sens du dialogue, son acuité, sa finesse psychologique, George Pelecanos s'impose comme un grand auteur de romans noirs, et signe un polar très noir, sec et nerveux. Los Angeles a James Ellroy et Michael Connelly, Boston a Dennis Lehane, New York a Lawrence Block et Thomas Kelly, et enfin Washington a George Pelecanos, qui n'a pas d'équivalent pour décrire les bas-fonds et la pègre de la capitale américaine.

George Pelecanos, Anacostia river blues, Pocket, 291 pages, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jean Esch, sorti en 1993 (Etats-Unis) 1999 (France)