Un "Rain Dog", c'est un chien qui n'arrive pas à rentrer chez lui parce qu'une tempête a lavé toutes les odeurs qui lui sont familières. Tom Coleman, ancien journaliste brisé par la perte de sa petite fille, a quitté Chicago pour recommencer tout à zéro dans la campagne du Nebraska (état natif de l'auteur), où il a hérité d'une petite affaire de location de canoës. Une vie en apparence paisible l'attend. Mais lorsqu'un laboratoire de came clandestin explose à proximité et que les flics débarquent, Tom va chercher à découvrir la vérité, à ses risques et périls.
L'avenir du roman policier américain c'est Sean Doolittle. Ce n'est pas moi qui le dis, mais l'illustre Dennis Lehane, excusez du peu ! Et après avoir lu d'une traite ce roman noir, je partage son avis, car Doolittle est un écrivain de talent et un meneur d'intrigues hors pair: narration fluide, intrigue noire qui privilégie la dureté des rapports humains, personnages plus vrais que nature. Doolittle fait dans le traditionnel, et l'efficace: pas de longueurs, pas de rebondissements douteux, pas de gras. Juste l'implacable réalité dans l'état rude du Nebraska !
Rain Dogs, c'est donc tendu, c'est bien mené, et ça va à l'essentiel. Un très bon moment de lecture. Et un auteur qui confirmera tout son talent avec l'excellent Savemore.
Sean Doolittle, Rain Dogs, Rivages, 352 pages, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Sophie Aslanides, sorti en 2005 (Etats-Unis) 2011 (France)
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