lundi 20 juillet 2020

Il est toujours minuit quelque part, de Cedric Lalaury


Petit conseil avant d'entamer la lecture de cet honorable suspense psychologique à l'américaine: ne cherchez pas de liens éventuels avec la réalité, il n'y en pas, ou très peu. Cedric Lalaury ne s'inscrit pas dans le souci d'une narration réaliste. Son intrigue est purement romanesque. Par contre, pour le suspense et les rebondissements improbables, on est plus que servis. Ce jeune auteur français n'a pas lésiné sur le romanesque, c'est le moins que l'on puisse dire. Partant de ce postulat, vous prendrez un certain plaisir à lire ce sympathique thriller, car l'ensemble est globalement bien fichu. Mais ça n'ira pas plus loin !

Il est toujours minuit quelque part est donc ce que j'appelle un fast book, un roman de gare vite lu, et vite oublié. On passe un bon moment, mais sans plus. Le style d'écriture est plutôt simple, assez limpide, et principalement axé sur la psychologie de son personnage principal, Bill Herrington, l'anti-héros de ce roman à suspense. En apparence, Bill représente parfaitement le monsieur-tout-le-monde: un quadragénaire américain à la vie paisible, bien rangée, professeur dans une petite université de la côte Est américaine, une maison avec jardin, une femme, deux filles. Un train de vie pépère. Sauf que l'ami Bill a aussi des cadavres dans le placard. Des cadavres qui vont sortir à cause d'un livre que Bill trouve un jour dans son casier. Un roman à suspense écrit par un écrivain jusqu'alors inconnu du grand public, un certain Kirkpatrick. Qui raconte une histoire basée sur des faits réels, tirés de la vie d'un certain ... Bill Herrington. 

Je ne vous en dis pas plus, et vous laisse le soin de découvrir ce thriller assez court, qui se lit vite. Vous l'aurez compris, ce roman ne marquera pas l'histoire du genre, loin s'en faut. Mais ce n'est pas non plus un mauvais livre. Le style d'écriture est agréable, au service d'un  récit assez fluide, bien mené, bien construit. Côté intrigue, rien de nouveau sous le soleil, c'est du déjà-vu. C'est du classique, mais ça fonctionne, on a envie d'aller jusqu'au bout. 

Le mot de la fin: un suspense psychologique d'assez bonne facture, efficace, pour les fans de Michel Bussi, Harlan Coben, et Valentin Musso.

Cedric Lalaury, Il est toujours minuit quelque part, Le Livre de Poche, 312 pages, sorti en 2018.

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