vendredi 4 novembre 2016

Libyan Exodus, de Tito Topin


"À l'extérieur,les traces de combat sont de plus en plus visibles. Carcasses calcinées, mitrailleuses explosées, canons éventrés. Les cadavres sont repérables à la masse de charognards qui les recouvrent et les disputent aux chiens errants. Certains gisent sur la route, déchiquetés par les obus, les crocs ou les becs, on ne sait plus." La réalité de la guerre civile en Libye. Une guerre horrible, comme toutes les guerres. Dans Libyan Exodus, Tito Topin décrit un pays dévasté, chaotique, au bord de l'apocalypse. Rien ne nous est épargné dans ce livre choc. Libyan exodus est une très bonne surprise pour moi, je ne m'attendais pas à être autant captivé par ce roman très noir. Au départ, j'ai décidé d'ouvrir les pages de ce livre pour deux raisons: premièrement, l'action se déroule en Libye pendant la guerre civile. 

Un lieu et un contexte qui m'intéressent. Deuxièmement, je n'avais pas envie de lire un pavé. Je n'ai pas été déçu, bien au contraire. Sur la forme, j'ai beaucoup aimé le style d'écriture de Tito Topin, sa façon de raconter l'histoire. Un style simple, alerte, direct, sans gras, sans fioritures. Une écriture limpide au service d'un court récit fluide, sans temps mort.

Sur le fond, Libyan Exodus, est un chant funèbre sur un monde de démence et de sang. Le récit d'une guerre atroce. Un road-trip tragique mettant en scène des personnages à la fois  insolites et bien réels. Des hommes et des femmes qui cachent tous des secrets inavouables et ont en commun un seul et même but: quitter cet enfer, passer la frontière tunisienne. Survivre à la terreur. Lire Libyan Exodus m'a rassuré sur un point: je ne me lasserai jamais du roman policier. Au final, un très bon roman noir, de l'action, du suspense, et un auteur qui porte un regard acéré sur l'état de nos sociétés.

Tito Topin, Libyan Exodus, Rivages, 224 pages, sorti en 2013.

Je vous conseille aussi:
Le petit bleu de la côte Ouest, Jean-Patrick Manchette
Noir désert, Marc Ruscart
La nuit est leur royaume, Wessel Ebersohn

Aucun commentaire: