jeudi 30 août 2018

Embruns, de Louise Mey


Vous avez certainement déjà vu ou entendu ce sketch du grand Gad Elmaleh qui met en scène le personnage du blond. Le célèbre blond qui fait tout mieux que les autres: le bricolage, la nage, le ski, des enfants blonds. L'homme soi-disant parfait, beau, musclé, sportif, intelligent, toujours sûr de lui, capable de surmonter n'importe quel obstacle. 

Et bien les Moreau, issus de l'imagination retors de Louise Mey, c'est LA famille de blonds par excellence. Le père, la mère, et le fils, la fille. Le choix du roi, la famille parfaite je vous dis, originaire de Paris, et qui vient passer un week end prolongé sur une petite île de Bretagne. Sauf que le week end va se transformer rapidement en cauchemar quand la fille des Moreau disparaît soudainemeent sans prévenir. Accrochez-vous, ça va décoiffer sévère. Koh-Lanta version thriller destroy.

Quelle claque ce livre, quel suspense, et quel rebondissement final, je n'ai rien vu venir. Même si avec le recul, il y avait des signes avant-coureurs. Je n'en dis pas plus, je vous laisse le soin de dévorer ce huis clos étouffant, suffocant, et noir comme le cauchemar. Tous les ingrédients du page turner impossible à lâcher sont réunis. Un cadre oppressant: une île coupée du monde prise en pleine tempète. Le style d'écriture descriptif et précis de l'auteure, d'un réalisme glaçant, qui apporte de la densité et de la profondeur au récit. Un rebondissement à chaque fin de chapitre qui ne laisse aucun répit aux lecteurs. La construction du roman: des chapitres très très courts qui accentuent la tension, renforcent le suspense. J'avais l'impression d'être en apnée tout au long du roman, complètement happé par cette histoire stupéfiante. J'ai adoré !

Louise Mey, Embruns, Pocket, 368 pages, sorti en 2017.

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