mardi 20 août 2019

Betty, d'Arnaldur Indridason


Betty a été écrit entre deux romans de la série mettant en scène le désormais mythique commissaire Erlendur Sveinsson. Betty est un roman assez court qui se dévore d'une traite, tant cette histoire intense et pleine de rebondissements vous prend aux tripes. Je vous résume brièvement l'intrigue; Le personnage principal, qui raconte l'histoire, tombe totalement sous le charme, ou plutôt sous la coupe d'une femme fatale qui cherche en réalité le parfait pigeon pour une mission très simple: se débarasser définitivement de son mari très riche, et hériter de sa fortune. Quand survient environ aux deux tiers du roman un rebondissement à faire pâlir les scénaristes du monde entier. Un retournement de situation qui va conditionner le reste du roman. Ou plus exactement un changement de perspective qui apporte un éclairage nouveau à l'histoire dans son ensemble. 

Je ne vous en dis pas plus, je vous laisse le soin de découvrir ce petit one shot très réussi. Bien sûr, le grand Arnaldur Indridason rend ici hommage au chef d'oeuvre de l'américain James M. Cain Le facteur sonne toujours deux fois. Betty est donc un remake à la sauce Indridason de la célèbre tragédie amoureuse mise en scène par le regretté écrivain américain. L'immense talent du plus célèbre des écrivains de polars islandais faisant le reste. Meneur d'intrigues hors pair, dialoguiste de grand talent, créateur de personnages forts, Indridason démontre toute l'étendue de ses qualités avec ce roman très réussi. Un récit très noir, une intrigue taillée au couteau, tendue à l'extrême, qui entremêle habilement le présent et le passé. Au final, un court roman noir cruel, impitoyable dans la lignée des grands polars hard-boiled américains du siècle dernier. 

Arnaldur Indridason, Betty, Points, 240 pages, traduit de l'islandais par Patrick Guelpa, 2003 (Islande) 2011 (France)

Du même auteur sur ce blog:
La femme en vert ; Dans l'ombre

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