lundi 14 décembre 2020

L'étranger dans la maison, de Shari Lapena

 

Vous connaissez certainement cet adage: les apparences sont souvent trompeuses. En apparence, Karen mène une vie parfaite, elle est jeune, elle est belle, elle est mariée depuis deux ans à Tom, l'homme idéal. Tous deux vivent dans une belle maison, dans un quartier tranquille, peuplé de voisins serviables. Le rêve américain devenu réalité. Jusqu'à ce que Karen soit victime d'un grave accident de voiture. La question étant de savoir ce que faisait la jeune femme au volant de sa voiture, en pleine nuit, dans un quartier malfamé de la ville. Karen roulait trop vite, comme si elle avait le diable aux trousses. Problème de taille: à son réveil à l'hôpital, la jeune femme a tout oublié des circonstances de l'accident. Une sorte d'amnésie temporaire qui laisse perplexes les policiers en charge de l'enquête. Le cauchemar peut commencer pour Karen et Tom !

J'avais envie de lire un roman à suspense facile à suivre, sans prise de tête, ce que j'appelle du fast book, du vite lu, et du vite oublié. j'ai donc tiré à pile ou face entre un Lisa Gardner et L'étranger dans la maison, de Shari Lapena. J'avais plutôt bien aimé son premier roman, Le couple d'à côté. Et je n'ai pas non plus été déçu par L'étranger dans la maison. Mélange réussi d'enquête policière, de domestic thriller et de suspense psychologique. 

Globalement, j'ai retrouvé dans ce roman tout ce qui m'avait déjà plu dans Le couple d'à côté: une écriture simple, incisive, tranchante, centrée avant tout sur la psychologie des personnages, sur leurs émotions. Un style très limpide, nul besoin de relire plusieurs fois une phrase pour la comprendre. Une intrigue très bien ficelée, parfaitement maîtrisée, riche en rebondissements improbables. Avec bien sûr le coup de théâtre final qui va bien !

Au final, L'étranger dans la maison hisse Shari Lapena au rang des plus grands écrivains actuels de ce sous-genre en vogue qu'est le domestic thriller. L'auteure exploite aussi à merveille le thème de la mémoire, ou plutôt de la perte de mémoire. Une source d'inspiration décidément inépuisable pour de nombreux auteurs de romans policiers !

Shari Lapena, L'étranger dans la maison, Pocket, 332 pages, traduit de l'anglais (Canada) par Valérie Le Plouhinec, sorti en 2017 (Canada), 2019 (France)

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