mercredi 2 octobre 2019

Inflammation, d'Éric Maneval


"Je reste hypnotisé par Liz, si fine et si belle, fidèle à ce qu'elle était encore en ce début d'après-midi avant qu'elle prenne la Méhari pour descendre dans la vallée, en plein orage, et disparaître depuis bientôt huit heures à présent, sans aucune explication rationnelle, sans que je puisse moi-même donner la moindre cohérence à ce qui est en train de se passer." 

Oui, et crois-moi, mon pauvre Jean, ça ne va pas aller en s'arrangeant. Tu vas devoir plonger dans le passé trouble de ton épouse pour comprendre les raisons de sa soudaine disparition. Et tu n'imagines même pas ce qui t'attend. Une histoire de fous, tout droit sortie de l'imagination débordante d'Éric Maneval. Plus qu'un livre, une véritable expérience... de l'abomination.

J'avais vraiment bien aimé le premier roman de Maneval Retour à la nuit. Je n'ai pas non plus été déçu par Inflammation. On retrouve dans ce court roman à suspense tout ce qui fait la force de cet auteur: un style économe, simple, précis, et limpide, des dialogues enlevés et incisifs,  des personnages bien campés, une atmosphère sombre, un climat angoissant, paranoïaque, un récit très bien construit, fluide, alerte, et enfin du suspense et des rebondissements. L'auteur a su tisser une toile machiavélique. Construire un puzzle diabolique. 

Inflammation est donc un court roman labyrinthique qui m'a captivé du début à la fin. Tout y est subtilement et efficacement contrôlé de la part de Maneval, qui parvient à maintenir le suspense et une certain tension dramatique et malsaine jusqu'au bout. Au final un mélange réussi de roman noir rural et de suspense horrifique. 

Eric Maneval, Inflammation, 10/18, 192 pages, sorti en 2016. 

Du même auteur sur ce blog:
Retour à la nuit

Je vous conseille aussi:
Zone 52, Suzanne Stock
La conjuration primitive, Maxime Chattam
Le tricycle rouge, Vincent Hauuy

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire