jeudi 24 juin 2021

N'éteins pas la lumière, de Bernard Minier

 

N'éteins pas la lumière est le troisième roman que je lis du désormais célèbre Bernard Minier. J'ai décidé de respecter l'ordre chronologique de parution des romans de l'auteur. Et je vous conseille vivement d'en faire autant. Les histoires principales sont différentes à chaque roman, mais il y a tout de même un fil conducteur, une ombre qui plane, maléfique, autour du commandant Servaz. Cette ombre porte un nom: le tueur en série Julian Hirtmann. Patrick Jane avait John le Rouge, Servaz a son Julian Hirtmann. N'éteins pas la lumière est donc la troisième enquête du commandant Servaz, personnage phare de l'auteur, qui se repose actuellement dans une sorte de maison de santé pour policiers. Mais le repos ne dure jamais bien longtemps avec notre commandant préféré, qui a toujours le don de s'embarquer dans des enquêtes à hauts risques. 

Il faut dire que son créateur, Bernard Minier, possède un talent certain pour inventer des machinations diaboliques. Encore une fois, l'auteur nous emmène loin, très loin, dans les méandres tortueux de la folie humaine. Toujours inattendus, les romans de Bernard Minier sont placés sous le signe de traques peu ordinaires, et aussi de la découverte d'univers insolites. 

Dans N'éteins pas la lumière, il s'agit de l'univers, à la fois fascinant et effrayant, de la conquête spatiale. Bon après c'est un peu normal dans la mesure où l'essentiel de l'action du roman se déroule en terre toulousaine, bastion de l'aéronautique. En tout cas, l'auteur a encore réussi à échafauder une intrigue machiavélique, riche en suspense et en rebondissements. Après, j'avais été plus captivé par Le cercle, son roman précédent. 

Sur la forme, je trouve que l'auteur s'est encore amélioré par rapport à ses deux précédents romans. Son récit gagne en fluidité. Ensuite, tout est subtilement et efficacement contrôlé de la part de l'auteur, qui parvient à maintenir une certaine tension dramatique tout au long de son histoire. Une sacrée prouesse pour un livre qui fait 700 pages dans sa version poche. Enfin, le style d'écriture est plus précis, plus limpide, plus dynamique. 

Au final, si je devais comparer N'éteins pas la lumière avec Glacé et Le cercle, je dirais que l'auteur monte en puissance dans la construction et l'écriture de ses romans. Par contre, j'ai préféré Glacé et surtout Le cercle au niveau des histoires, des intrigues. Après, N'éteins pas la lumière reste un très bon thriller qui ravira les amateurs de romans à suspense. 

Bernard Minier, N'éteins pas la lumière, Pocket, 700 pages, sorti en France en 2014. 

Du même auteur sur ce blog:

Je vous conseille aussi:


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire