Alors que le genre du serial killer thriller
s’essoufflait, se banalisait, et n’offrait plus vraiment de surprise, est
arrivé comme un boulet de canon détruisant tout sur son passage Le chuchoteur,
un monstrueux bestseller totalement novateur. Pour son premier roman, cet auteur italien fait preuve d’une inventivité vertigineuse, d’une formidable originalité.
La tension et l’angoisse sont omniprésentes dans ce roman, exacerbées par le fait qu’on ne peut pas se situer dans le temps et dans l’espace. On ne sait pas dans quel pays se déroule l’intrigue, ni à quelle période. Les repères rationnels sont inexistants, et nous, lecteurs assistons médusés, page après page, à l’implacable mécanique mise en place par ce tueur en série.
Cinq enlèvements de petites filles. Cinq bras retrouvés dans cinq fosses différentes. Le criminologue Goran Gavila et la spécialiste des affaires d'enlèvements d’enfants Mila Vasquez vont mener l’enquête. Et traquer un terrifiant psychopathe.
Un thriller sanglant, tordu, plein de rebondissements improbables, une totale réussite. La suite vient de sortir, je ne l’ai pas encore lue. Mais ce sera franchement difficile de faire mieux, question originalité, que Le chuchoteur.
Donato Carrisi, Le chuchoteur, Le Livre de Poche, 576 pages, traduit de l'italien par Anaïs Bokobza, sorti en 2010 (Italie et France)