Dante Torre est un survivant, un miraculé: emprisonné pendant une partie de son enfance dans un silo par un terrifiant psychopathe surnommé le Père, Dante a réussi à s'enfuir et à être retrouvé vivant. Son ravisseur, sur le point d'être arrêté, se serait dans la foulée donné la mort. Je dis se serait, donc au conditionnel, car Dante est persuadé que ce n'est pas le Père qui s'est suicidé. Le Père court toujours, et continue, depuis des décennies, d'enlever des enfants. De manière camouflée, insidieuse. Une nouvelle disparition va conforter Dante dans ses doutes. Pauvre Dante qui ne peut plus rester dans un endroit confiné, et qui vit sur la terrasse extérieure de son appartement. Une vie difficile, et ça ne va pas aller en s'arrangeant, quand débarque le commissaire Colomba Caselli. Qui a également échappé à la mort de peu.
A une bombe plus exactement. Une écorchée vive qui va mettre Dante sur la piste d'un redoutable serial killer. Un duo d'enquêteurs de choc inédit, inattendu, surprenant, frontal, embarqué dans une chasse à l'homme sans précédent.
Avant de dévorer ce fulgurant thriller hors norme, je pensais que Le Chuchoteur était le plus grand thriller italien jamais écrit. Et bien, Tu tueras le Père atteint des sommets équivalents au roman de Donato Carrisi sur bien des plans. Dès les premières pages, j'ai senti que j'avais entre les mains un thriller pas comme les autres, une production de qualité supérieure, un Label Rouge version serial killer thriller. Et je ne peux pas croire un instant que vous ne le sentirez pas aussi. Tous les ingrédients du thriller d'exception sont réunis: le style d'écriture direct, alerte, percutant, le rythme effréné du récit, le suspense et les rebondissements incessants, des scènes d'action spectaculaires, des personnages forts, hors normes, embarqués dans un engrenage terrifiant et diaboliquement addictif. Et le tueur insaisissable, le diable en personne, qui fait peur, très peur.
Au final, Tu tueras le père est une mécanique de précision parfaitement huilée, un furieux page turner, mélange explosif de serial killer thriller saignant et de polar politique, une bombe textuelle survitaminée, un livre à grand spectacle, et surtout une histoire stupéfiante mettant en scène deux personnages hors normes. Avec un ultime rebondissement qui laisse entrevoir une suite intéressante.
Sandrone Dazieri, Tu tueras le Père, Pocket, 744 pages, traduit de l'italien par Delphine Gachet, sorti en 2014 (Italie) 2015 (France)
Je vous conseille aussi:
Le Chuchoteur, Donato Carrisi
La conjuration primitive, Maxime Chattam
Une forêt obscure, Fabio M. Mitchelli
Le Tricycle rouge, Vincent Hauuy
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