jeudi 3 décembre 2015

Jeu d'ombres, d'Ivan Zinberg


Un lieutenant de police alcoolique à la dérive, une psychiatre en quête de rédemption, un chef de la police dévoré par l'ambition, et un étudiant hacker sans scrupules: Paul Lorenzo, Anouk Stern, John Fleming, et Scott Borland sont animés par des motifs bien différents, mais tous sont engagés dans une chasse à l'homme haletante. Mais attention, les apparences sont parfois trompeuses, et le jeu d'ombres peut commencer, orchestré par un auteur inspiré, qui signe un thriller vertigineux et spectaculaire. Vite procurez-vous de toute urgence Jeu d'ombres, sinon vous passerez à côté d'un très très bon thriller. Tant qu'il y aura des écrivains comme Ivan Zinberg, le roman policier français aura un remarquable avenir devant lui. Avec ce premier thriller époustouflant de maîtrise, cet écrivain fait une entrée fracassante dans le paysage déjà bien fourni du polar français. 

Le style d'écriture est alerte et surtout d'une rare limpidité. Le lecteur n'a jamais besoin de relire une phrase pour en comprendre le sens. Le récit est clair, fluide, et totalement maîtrisé. L'auteur a tissé une toile machiavélique, une mécanique de précision implacable.

Et rien de tel que le vécu pour apporter de la crédibilité à cette chasse à l'homme haletante, dans les Etats nordiques de la West Coast américaine. En effet, Ivan Zinberg est le pseudonyme d'un policier qui travaille dans un service d'investigation. Pratique pour être à la page en matière de techniques d'enquête. C'est tout simplement bluffant, et aussi dérangeant, je ne vous en dis pas plus. Enquête pleine de rebondissements, personnages fouillés, chute stupéfiante à la Shutter Island de Dennis Lehane, Jeu d'ombres est un redoutable thriller, tendu, bien mené, "charpenté". Il y a de la substance dans ce polar, bref c'est un  thriller qui porte la marque d'un écrivain de talent.

Ivan Zinberg, Jeu d'ombres, Points, 504 pages, sorti en 2014.

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