jeudi 1 septembre 2016

Après la nuit, de Chevy Stevens


Toni et Ryan, deux adolescents canadiens qui vivent dans une petite ville à côté de Vancouver, s'aiment à la folie. Ha c'est beau l'amour, seulement voilà, leur idylle ne plaît pas à tout le monde. On pourrait même dire qu'ils sont seuls contre tous. Pourtant ils ne sont pas si méchants que ça, ce sont juste deux jeunes très indépendants qui se suffisent à eux-mêmes. Ils ne font rien de mal... Jusqu'au jour où ils sont accusés du meurtre sauvage de la soeur cadette de Toni. Le problème c'est qu'ils ne sont pas coupables ! 

Pauvres Toni et Ryan: ils sont accusés de meurtre et rejetés par leurs parents et amis, ils vont en prison pendant seize ans alors qu'ils sont innocents, ils sortent de prison, un nouveau meurtre est commis, et tiens, comme par hasard, nos deux mal partis sont suspectés, et doivent retourner en prison, à nouveau. Quelle injustice ! Il y a décidément des gens qui sont nés sous une mauvaise étoile, sur qui le sort s'acharne inlassablement. La seule possibilité de retrouver un semblant de vie normale est de prouver leur innocence, et de découvrir la vérité sur le meurtre de la soeur de Toni. Une vérité qui s'avérera bien sordide. 

J'ai rarement lu un thriller aussi stressant. Chevy Stevens maintient une tension psychologique extrême tout au long de son roman. Clairement, Après la nuit hisse cette auteure canadienne au rang des plus grandes reines du crime actuelles. C'est son thriller le plus abouti, le plus ambitieux. Tous les ingrédients du page turner, impossible à poser avant la fin, sont réunis: des personnages forts, des dialogues enlevés, une intrigue palpitante, une atmosphère oppressante. Plus on avance dans le récit, et plus on se demande comment Toni et Ryan vont s'en sortir. Les passages du livre quand Toni est en prison sont éprouvants pour les nerfs. Au final, un grand thriller psychologique, qui privilégie le suspense et la dureté des rapports humains à l'intrigue criminelle. Du grand art ! Mais mauvais pour le palpitant croyez-moi !

Chevy Stevens, Après la nuit, Pocket, 464 pages, traduit de l'anglais (Canada) par Sebastian Danchin, sorti en 2014 (Canada) 2015 (France)

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