jeudi 23 juin 2016

L'inconnue du bar, de Jonathan Kellerman


L'inconnue du bar est la 26ème enquête du duo Delaware/Sturgis, la 16ème en ce qui me concerne. Si, tout comme moi, vous êtes un fan de cette série policière, allez-y les yeux fermés, régalez-vous, vous ne serez pas déçus. En effet, ce nouvel opus réunit tous les ingrédients qui font le succès de cette série depuis maintenant plus de trente ans: un meurtre inexpliqué, et le duo de choc constitué du psychologue Alex Delaware et de l'inspecteur Milo Sturgis, qui mène l'enquête sur la base d'interrogatoires minutieux. Beaucoup de dialogues, de psychologie, de déductions, et de recoupements qui vont permetttre à nos deux limiers de résoudre le(s) crime(s), et de démasquer le(s) coupable(s). Sherlock Holmes et Docteur Watson version californienne. Oui, le théâtre des opérations est toujours le même: Los Angeles, la ville du crime. 

Nos deux compères se connaissent par coeur, la mécanique est parfaitement huilée, rien ne peut résister à leurs méthodes d'investigation infaillibles. Par contre, pour toi lecteur qui n'a pas encore lu un whodunit de Jonathan Kellerman, je te conseille vivement de passer ton chemin. Si tu veux découvrir cette série policière, je te conseille plutôt de commencer par les opus suivants: Chair et sang, Comédies en tout genre, ou encore Les tricheurs, qui précède d'ailleurs L'inconnue du bar. Cette 26ème enquête n'est donc pas le meilleur cru de l'auteur: le thème central - les sites de rencontres sur Internet- est classique, et l'intrigue sent quand même un peu le réchauffé. 

Mais voilà, quand on est accroc, on est accroc, c'est donc difficile pour moi d'être objectif avec Kellerman. Je prends toujours autant de plaisir à lire ses whodunits. C'est bien écrit, c'est bien fichu, même si ça ne casse pas toujours des briques côté intrigue. Kellerman est un dialoguiste de talent, et montre une maîtrise impressionnante dans la conduite de son récit: sens du détail et du suspense, indices savamment distillés, et beaucoup d'humour. Dans cet opus, l'auteur égratigne de manière très cynique l'amour sur le net, et a imaginé une parodie de site, où des "papas gâteaux" peuvent rencontrer des "petites chéries". Sauf que l'une des petites chéries en question est sauvagement assassinée.... Au final, pas le meilleur roman de l'auteur, mais un polar de gare sympa, et sans prise de tête.

Jonathan Kellerman, L'inconnue du bar, Points, 408 pages, traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Frédéric Grellier, sorti en Etats-Unis (2011) France (2014)

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